À l'instar de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 et des textes fondamentaux qui suivirent, nés de la réflexion des hommes et classés aujourd'hui sous la notion de libertés fondamentales, l'ambition de ce blog est de regrouper les textes, c'est-à-dire le droit positif, relatifs à l'Arbre, et plus largement au végétal.

Et ce, qu'il s'agisse du droit français, du droit européen qui s'impose à nous, de même que le droit international et encore plus largement les droits nationaux étrangers.

Ce seront les articles intitulés : Illustration n°

Ce blog a également pour objectif d'être un outil de réflexion et de proposition. 

Les débats sont en effet vifs pour voir reconnaître davantage de droits et de protection aux autres êtres vivants que sont les animaux. Le législateur français vient en effet récemment de leur reconnaître le fait qu'ils sont "des êtres vivants doués de sensibilité" (art. 515-14 du Code civil). Ce texte apparaît comme la fondation d'une nouvelle branche du droit, même si clairement encore cantonnée à la branche charpentière qu'est le droit civil.

Il s'agira des articles intitulés : Droit n°

Nous demandons que la réflexion avance aussi pour l'Arbre, considérant qu'il est un être vivant à part entière.

Pour autant, d'emblée il est fait le choix d'éviter tout anthropomorphisme. En l'état, s'agissant des animaux, la réflexion et l'évolution des mentalités qui en découle est uniquement fondée sur la comparaison avec l'Homme et ses propres droits, partant du postulat que finalement, au regard de la biologie, l'Homme est uniquement un Animal parmi les autres, tout au plus considéré comme supérieurement évolué. Ce postulat apparaît de prime abord tout à fait cohérent, dès lors que l'Animal a aujourd'hui parfaitement intégré le cercle familial, et que bien souvent les gens se réjouissent de leur trouver des traits de caractères humains. Et vice et versa d'ailleurs, car l'animal de compagnie en particulier semble se considérer comme faisant partie à part entière de la famille des hommes qui l'accueille.

Il en est tout autrement pour l'Arbre, d'abord, qui a une place totalement différente de l'Animal auprès de l'Homme, sans doute car il n'a pas d'yeux et ne remue par la queue (!) et, ensuite et surtout, qui n'a aucun point de comparaison avec l'Homme et l'Animal. Certes, quelques écrivains et quelques poètes se sont livrés à de l'anthropomorphisme (par exemple : Andersen,  Le Sapin ; La Fontaine, Le Chêne et  le Roseau), donnant à l'Arbre au passage des lettres majuscules comme aux animaux humanisés. Pour autant, l'Homme n'a bien souvent que faire de l'Arbre, le considérant comme une chose ni plus ni moins, et surtout l'Arbre n'a absolument en retour aucune considération ni aucun intérêt d'aucune sorte pour l'Homme. Il se multipliait et croissait avant l'apparition de l'Homme et fera très certainement de même après !

Y ajoutant, contrairement à l'Homme, l'Arbre n'est pas une entité unique mais serait multiple à l'image des polypes qui forme les barrières de corail. Autre différence fondamentale, contrairement à l'Homme, l'Arbre ne serait pas programmé pour être sénescent, c'est-à-dire pour mourir. Il serait potentiellement immortel.

Dès lors, aucune assimilation ni comparaison d'aucune sorte entre l'Homme, l'Animal, d'un côté, et l'Arbre, d'un autre côté, n'est pertinente.

Il faudra dès lors partir d'une page blanche, ou quasiment blanche.

Quelle est l'utilité de cette réflexion ?

L'Arbre est charnière pour l'Homme, de sorte que ce dernier le site à loisir à l'occasion de métaphores. L'Homme veut ainsi avoir des racines solidement ancrées dans le sol pour mieux pouvoir s'élever dans le ciel et grandir. L'Arbre est en effet le seul être à pouvoir faire le lien entre la terre et le ciel.

Plus encore, l'Arbre aurait fait l'Homme. Un courant scientifique (Yves Coppens, notamment) considère que l'origine du bipédisme de l'Homme, un de ses caractères les plus singuliers et fondateurs, trouve son origine en ce que nos ancêtres hominidés vivaient dans la canopée, au sommet des arbres, où ils s'y déplaçaient par brachiation.

Surtout, l'Arbre nourrit l'Homme et se trouve être aujourd'hui le réceptacle des pollutions de l'Homme, le formidable nettoyeur de l'air que nous polluons.

En somme, l'Arbre aurait fait l'Homme et lui permet d'exister à présent. Cela vaut bien la peine de se pencher sur ses droits!






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